Proust et Hugo : l’écriture fleuve en héritage

Style et personnalité, Marcel Proust est un adepte des longues phrases. Ces proses interminables sont, pour lui, un héritage de Victor Hugo, auteur qu’il avait lu pendant sa jeunesse. Toutefois, ces deux auteurs ont réussi à marquer le dynamisme de la lecture à travers ces phrases interminables.

Les plus longues phrases existantes sont dans les romans de Proust et Hugo

Serait- ce pour copier ou pour honorer Victor Hugo que Proust avait fait exploit par ses longues phrases interminables dans son œuvre principale « A la recherche du temps perdu » ? Ayant connu Hugo par cœur pendant sa jeunesse, aucune influence de style n’a été remarquée à travers les ouvrages de Marcel Proust. Il serait tout de même possible que c’est à travers la lecture de « Les Misérables » qu’il se serait inspirée de cette longueur de phrase. Effectivement, si Hugo avait fait une bourde 823 mots, Proust fait le record avec 856 mots dans son œuvre romanesque majeure.

Que de longues phrases en exploit

Il ne s’agit pas d’un simple exploit sans revers, Ces deux grands auteurs sont des adeptes de phrases longues. On peut lister à travers les longues œuvres de ces deux auteurs, de très longues phrases avec des centaines de mots. Cela est devenu un signe particulier. Dans la première partie du tome Du coté de chez Swann, Marcel Proust fait une longue phrase de 518 mots. Cette habitude littéraire semble être délassante pour Victor Hugo. Certes, ce n’est pas une bagatelle, il s’agit d’un jeu très sérieux et bien étudié par le choix des mots et l’enchainement des idées en alternance avec les ponctuations.

D’Hugo à Proust : Des phrases interminables mais dynamiques

Pendant les années d’étude de littérature, on recommande aux élèves et aux étudiants des phrases commodes, voire courte. On insisterait même, pour les conseils en rédaction, une phrase pour une idée ou une idée pour une phrase. Cela évitera les lourdeurs et la lenteur pendant la lecture. Ainsi, le fait d’être auteur requiert une obligation de donner aise au lecteur. Alors qu’une phrase longue et lourde ennuierait les liseurs, ce ne serait pas le cas pour les exploits de Marcel Proust  et de Victor Hugo. Ces deux auteurs semblent être des grands maîtres dans ce jeu auquel ils se délivrent. La lecture reste fluide et les idées, bien qu’elles soient foisonnantes, n’apportent nul encombrement à la phrase.