Marcel Proust est un grand écrivain français du XXè siècle. Outre de ses grandes œuvres, romans et poésies, il avait aussi réalisé des traductions parmi lesquelles la Bible d’Amiens. En traduction, il avait particulièrement travaillé sur les ouvrages de John Ruskin.
La Bible d’Amiens, de Ruskin à Proust
L’œuvre originelle des écrits de John Ruskin sous le titre de « The Bible of Amiens » a été traduite de l’anglais par l’écrivain Marcel Proust. Ce dernier avait baptisé l’œuvre en français « La Bible d’Amiens ». Cette œuvre retrace, au premier chapitre, l’avènement du christianisme en France. Ruskin illustre la cathédrale Notre Dame d’Amiens et blâme sa restauration qui, selon lui, ne correspondrait pas aux allures originales du bâtiment. Le deuxième chapitre expose l’invasion des Francs. Le troisième s’intéresse à Saint Jérôme, le prêtre de la Vulgate. Enfin, le quatrième est une guide exposant les caractéristiques de la cathédrale. La traduction de Proust sur cette œuvre de Ruskin fut effectuée à la lettre.
Une adaptation en français
La Bible d’Amiens était une adaptation en français de l’ouvrage de Ruskin. La traduction a été réalisée 20 après la publication de « The Bible of Amiens », dont de 1884 à 1904. Ainsi, Proust avait respecté les quatre chapitres de l’œuvre originale. La translation fait au total 150 pages en français. Proust traduit la préface et donne les titres aux quatre chapitres selon les écrits en anglais de Ruskin. La première partie fut intitulée « Au bord des courants d’eau vive », la deuxième « Sous le drachenfels », la troisième « Le Dompteur de lion », et la quatrième « Interprétations ». On remarque ce même style libre mais respectant l’original dans les autres travaux de traduction comme celle de Sésame et lys en 1906.
Une préface et des notes
Marcel Proust avait dédié cette traduction de la Bible d’Amiens à la mémoire de son père, mort en 1903. Cet autographe a été noté dans la longue préface du traducteur. Ce dernier s’était permis de livrer environ cent pages en prélude pour illustrer ses visions par rapport à l’œuvre de Ruskin sur laquelle il avait travaillé. Cette prologue a été divisée en quatre parties dont : un avant-propos, Notre-Dame d’Amiens selon Ruskin, John Ruskin et enfin un post-scriptum. Ainsi, ce style proustien est aperçu dans Sésame et Lys, une longue préface d’une cinquantaine de page précède la traduction en question.